
On ne plaisante pas avec l’état d’une installation électrique. Il en va de la sécurité, en raison des risques d’incendie mais aussi d’électrocution. Une rénovation électrique apporte la sécurité nécessaire mais aussi de nombreuses fonctionnalités indispensables pour une habitation moderne.
Comment savoir si l’installation électrique n’est plus aux normes
La vétusté des installations électriques est un réel problème en France, et concerne plusieurs millions de logements d’après l’observatoire national de la sécurité des installations électriques.
Un logement ayant plus de 20 ans n’est pas aux normes, à moins d’avoir bénéficié d’une rénovation électrique. Pour savoir si les travaux nécessaires ont été réalisés, on peut observer les prises et interrupteurs qui trahissent en général leur âge. Mais cela n’est pas suffisant, car ils ont pu être remplacés sans que l’installation ait été revue. En général, une installation qui n’est plus aux normes dispose d’un ancien tableau électrique, qui ne respecte pas les éléments pour une sécurité minimale.
La sécurité minimale pour l’installation électrique dans une habitation
Plusieurs éléments sont indispensables pour une installation électrique sécurisée. Il faut en premier lieu un disjoncteur principal qui permette de couper complètement l’électricité pour intervenir sur le réseau électrique ou en cas d’incident.
Ensuite, il est nécessaire que le tableau électrique de répartition regroupe des circuits avec des dispositifs de protection contre les risques de surintensité. Une prise de terre doit être reliée à un circuit de terre, avec une protection par dispositif différentiel de sensibilité. Les appareils de forte puissance comme les cuisinières et les plaques de cuisson nécessitent des circuits spécialisés.
Si ces différents points ne sont pas respectés, il serait préférable de consulter des électriciens afin d’obtenir des devis pour une rénovation électrique dans les normes.

La norme NF C 15-100
Dans le domaine électrique, la norme NF C 15-100 concerne les bâtiments neufs, mais également les rénovations totales, les extensions et les modifications.
Cette norme comprend des indications très précises sur l’installation électrique d’un logement, avec un nombre minimal de prises par pièce et suivant les surfaces.
Désormais, un circuit basse tension doit être mis en place pour le réseau de communication. Lors d’une rénovation complète avec la création de nouvelles cloisons, il est impératif d’installer une gaine technique logement, GTL, qui regroupe les courants forts et les courants faibles et facilite les futures extensions.
Bien plus complet qu’un tableau électrique, un tableau de distribution regroupe à la fois panneau de contrôle, tableau de répartition, tableau de communication, ainsi que deux prises électriques pour alimenter des appareils de communication placés dans la GTL.
Le respect de cette nouvelle norme garantit à la fois un niveau de sécurité, mais aussi de confort appréciable au quotidien.
Le diagnostic électrique lors de la vente d’un bien immobilier
Depuis 2009, il est obligatoire de présenter lors de la vente d’un bien immobilier un diagnostic électrique réalisé par un professionnel. A l’achat, ce document recense les éventuels problèmes de l’installation et propose des solutions pour rendre l’installation totalement sécurisée.
Il n’y a aucune obligation de réaliser les travaux, ni pour le vendeur, ni pour l’acquéreur du bien, bien que cela soit fortement recommandé !
Dans le cas d’une location, ce diagnostic n’est pas d’actualité. Le bailleur doit louer un logement conforme à la réglementation en vigueur lors de la construction, à condition bien entendu qu’aucun risque apparent ne soit visible.
Bon à savoir : ce n’est pas au bailleur, mais au locataire de remplacer à ses frais des prises de courants, fusibles ou interrupteurs défectueux.