
Dans une maison, le confort thermique passe par l’isolation. Seule l’isolation thermique permettra d’avoir suffisamment chaud en hiver sans dépenser des fortunes, et aussi de ne pas souffrir de la chaleur en plein été. Nous allons voir comment déterminer le niveau d’isolation, et comment fixer les priorités sur les travaux à effectuer.
Que nous dit le DPE sur une maison mal isolée
Mis en place en 2007, le diagnostic de performance énergétique est un indicateur intéressant pour connaître le niveau d’isolation d’une maison. Le niveau de consommation énergétique pour le chauffage de la maison en kWh/m2/an va permettre de classer une maison dans une catégorie. Les maisons passives sont positionnées en A, les maisons basse consommation sont souvent en B, à l’inverse les maisons très mal isolées se situent en G, la plus mauvaise notation.
Le DPE est-il fiable ? Il faut savoir qu’il existe trois méthodes différentes de calcul, et que le dossier doit être instruit par un spécialiste qui aura effectué une visite du logement. Dès lors, il peut exister une certaine marge dans les résultats. En achetant une maison classée E, F ou G, les travaux d’isolation seront nécessaires. Une maison classée en D aura également une marge de progression pour réaliser des économies d’énergie.
Sans DPE, déterminer les points faibles de l’isolation d’une maison
L’âge d’une maison influe sur son niveau d’isolation, car les matériaux et les normes d’isolation ont beaucoup évolué. Une maison des années 60 ou 70 qui n’a jamais été rénovée en profondeur est en général une passoire, même si la qualité de fabrication de l’époque était élevée. L’isolation s’est améliorée en profondeur depuis le début des années 2000 dans la construction avec les RT 2000 et RT 2005, jusqu’à l’arrivée de la réglementation actuelle RT 2012 très exigeante, et de la dernière RT2020. Les deux règlementations précédentes datent de 1974 et 1988 : auparavant aucune norme n’était fixée pour l’isolation !
L’année de construction permet ainsi de savoir où se situe une maison par rapport à ces normes.
Isolation : les pertes de chaleur point par point
Dans une maison, la toiture est le premier élément de perte de chaleur, une perte estimée à 30 % !
En seconde place, ce sont les murs de la maison qui sont considérés comme la deuxième perte de chaleur avec une estimation de 25 %.
Toiture et murs représentent à eux seuls plus de la moitié des pertes, ce qui est logique : c’est l’enveloppe de la maison.
En troisième position, ce ne sont pas les vitres que l’on retrouve mais le renouvellement de l’air, responsable de 20 % de la perte de chaleur.
Arrivent en quatrième position les fenêtres mais aussi les portes, avec un niveau de perte allant de 10 à 15 %.
Suivent les pertes au niveau du sol, et les ponts thermiques.

Fixer des priorités pour les travaux d’isolation
Traiter la totalité des pertes de chaleur d’une maison ancienne nécessite des travaux importants, qui sont possibles dans le cas d’une rénovation complète.
Idéalement, une vieille maison doit être mise à nue : on ne conserve que la structure afin de tout remettre à niveau.
Mais tout le monde n’aura pas cette possibilité, en raison d’un budget limité. Il faudra alors fixer des priorités pour traiter les problèmes d’isolation les uns après les autres. Nous avons vu leur classement par ordre d’importance, nous allons maintenant faire le tour des solutions les plus rapides à mettre en oeuvre.
Maison mal isolée : les solutions
Maintenant que nous connaissons les pertes de chaleur les plus importantes, on aura tout intérêt à s’y attaquer en priorité.
Pour la toiture, l’isolation des combles est la solution toute indiquée. Pas besoin d’investir des fortunes pour aménager les combles, ce n’est pas obligatoire au niveau isolation. De simples travaux d’isolation de combles perdus peuvent changer la donne, pour un prix raisonnable.
Les travaux d’isolation des murs engendrent un coût supérieur, avec deux possibilités : une isolation par l’intérieur qui va épaissir les murs et grignoter sur l’espace intérieur, ou une isolation au niveau de la façade.
Pour l’air renouvelé, il faudra installer une ventilation double flux afin que les calories de l’air sortant réchauffent l’air frais entrant.
Cette installation est nettement moins onéreuse que l’isolation des murs avec un résultat efficace. Voici l’un des premiers travaux à mettre en place !
On pourra ensuite s’attaquer au remplacement des fenêtres à simple vitrage, qui sont aujourd’hui dépassées. Une fenêtre à double vitrage va non seulement améliorer l’isolation thermique, mais aussi le niveau sonore venant de la rue.
De nombreuses aides pourront faciliter le financement des travaux d’isolation : crédit d’impôt, aides de l’Anah, éco-prêt à taux zéro…En 2022, refaire l’isolation de sa maison reste une opération très intéressante pour faire des économies !